Le Grand Marais est un ancien data center de 250m2 reconverti en appartement, situé dans un immeuble des années 70 aux abords du Marais à Paris. Cet immeuble, appartenant à la plus grande copropriété de Paris comprend des programmes mixtes de bureaux, logements, amphithéatre, piscine, etc.
Le premier enjeu de ce projet fût donc d'évoquer les années 70 à l'intérieur de l'appartement. Cela passe notamment par le choix des matériaux : le plexiglass omniprésent, les menuiseries métalliques colorées, le rideaux irisé, le béton.
Du reste, ce loft se situe en rez-de-chaussée et donne sur une circulation couverte de l'immeuble. Ceci constitue la grande particularité de cet espace ainsi replié sur lui-même, quasiment aveugle, ne bénéficiant d'aucune vue sur l'extérieur et d'un faible apport en lumière. Fort de ce constat l'intention du projet a été d'intensifier ce phénomène plutôt que de s'y heurter. Ainsi, l'aménagement en plan et la distribution des espaces on été conçus dans un visée de concentration, de focalisation.
Une entrée espace tampon avec l'extérieur dessert trois chambres, une salle de bain et le séjour tout en évoquant un patio intérieur. Les espaces sont liés entre eux, la matière glisse d'une pièce à l'autre, au sol, au mur ou même sous forme de mobilier. Les matériaux se font écho pour offrir une identité et une mise en scène aux espaces et notamment aux pièces aveugles de l'appartement.
Outre la volonté de rendre des espaces rigides exubérants, l'intensification du projet passe également par la possibilité pour cet espace de se transformer pour changer de destination et devenir un showroom, un lieu de travail ou d'évenementiel grâce à sa double cuisine, sa laverie, ses espaces de stockages, sa salle de projection/salle de gym et ses chambres facilement transformables en salles de réunion.
Enfin, la seule entrée de lumière substantielle se situe à l'extrémité de l'appartement où se déploient quatre skydômes. Là encore, c'est l'intensification qui est recherchée dans le projet : le jardin terrasse situé audessus du local entre par les baies zénitales pour devenir une jardinière plantée, jusqu'à dégouliner dans l'appartement. L'ensemble du projet cherche à offrir un univers onirique et autosuffisant.