Ce sont de véritables villes comptant des milliers d'appartement, des restaurant des discotheques, des spas. Ces villes fonctionnent cycliquement, une fois la saison hivernale terminée, elles doivent se réinventer une vie : moins touristique et fréquentée.

Les urbanistes et architectes travaillant sur la conception des stations de sport d'hiver, ont pensé ces lieux comme des lieux de passage, dédiés aux sports de glisse mais aussi comme des espaces en pleine nature sauvage, avec un réel désir de préserver l'écosystème de la montagne.


1919, Noémie de Rothschild, grande amatrice de ski, fonde la Société Française des hôtels de montagne pour construire la première station de ski française : Megève. Au début, on ne fait pas encore de ski alpin : raquettes et ski de fond sont les sports pratiqués généralement à l'époque.

Il faut attendre les années 30, avec l'invention des remontées mécaniques pour que la pratique évolue et que les pistes pentues soient créées.

La baronne cherche à transformer un bourg de montagne en un lieu touristique. Elle y construit des hôtels, rachète des terrains et étend ainsi petit à petit les constructions de l'architecte Henry Jacques Le Même, l'architecte qu'elle a choisi pour bâtir la première station de ski française.


Laurent Chappis est nommé urbaniste en chef de la station Courchevel en 1947. On voit naître à ce moment là de nouveaux principes d'urbanisme : faire des habitats ruraux des habitations touristiques, construire sur des terrains totalement vierges et dans un cadre sauvage, mais surtout, on voit naître une grande nouveauté dans l'urbanisme alpin : les stations de sports d'hiver sont déterminés par la convergence des pistes. C'est ce qu'on appelle une grenouillère.

Cette méthode révolutionnaire, qui a ensuite influencé toutes les conceptions de stations de ski, et qui oblige à penser avant tout le domaine skiable pour ensuite construire les logements.